• Douceur acidulée ♥

     Douceur acidulée ♥


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    1
    Mercredi 5 Juin 2019 à 20:09

    Il descend le boulevard, nez au vent, mains dans les poches.

    Détendu.

    Une belle journée de presque été, un ciel dégagé, du soleil, un vent coquin qui fait tournoyer les nuages, s’envoler les jupes.

    Il accroche du regard la boutique de la fleuriste.

    Des roses.

    Il entre, achète une grande rose rouge.

    la plus grande dit-il.

    Sourire de la fleuriste.Jolis yeux.

    La plus grande dit-elle.

    Jolie voix aussi.

    Froissement du papier transparent.

    Il accroche de deux doigts la fleur, comme il faut, comme il sait faire.

    Habitude d’acheter des roses.

    Il hésite.

    Mais non, ce serait trop facile.

    Il ressort.

    Il baguenaude d’un pas tranquille, d’un pas de chasseur, mais qui le sait ?

    Il cherche du regard, de l’esprit, de l’espoir.

    Pas celle-ci. Elle porte un pantalon.

    Pas celle-là non plus. Il abhorre les pantacourts.

    Celle-ci avec ce chemisier ?  Non. Trop strict. Cette autre avec cette robe ? Non. Beige, la pire des couleurs.

    Il s’amuse de cette quête, croise parfois un regard étonné, rit intérieurement de se découvrir si bête.

    Une envolée de dentelles mais elle est accompagnée. Dommage.

    Et puis…

    La voilà !

    Toute de rose vêtue, fluide, sensuelle, avec de petits frissons friselis qui prennent le vent, jouent à cache-cache me veux-tu, dévoilant des jambes gainées de soie.

    Des chaussures amusantes, brunes, hautes, à brides vertes, à brides mauves.

    Et, pour couronner l’ensemble, le chapeau de paille bien large avec un nœud gris sur des cheveux noirs, des yeux noirs si noirs… qu’il s’y perd.

    C’est elle.

    Il s’avance d’un grand geste tournoyant, en mousquetaire du roi qui n’a peur de rien, ou, peut-être, à peine, des femmes.

    Bonjour, bonsoir, Gente Dame. M’autoriseriez-vous à vous offrir cette rose en gage de mon admiration devant votre beauté incomparable ?

    Elle pourrait se vexer, elle pourrait même le trouver cavalier qui sait.

    Non.

    Elle sourit.

    Oh, merci Monsieur. Et savez-vous le plus étonnant, je m’appelle Rose.

    Il la regarde, souriant à son tour.

    Elle rougit.

    Ou rosit plutôt.

    Alors, pour la remercier de ce bien beau mensonge, il lui prend le bras, l’emmène diner quelque part.

    Un restaurant aux murs bleus.

    Une terrasse de pierres blanches, la rivière transparente.

    L’ombre d’un arbre vert.

    Devant un jardin…

    Parsemé de jonquilles.

    Jaunes.

      • Jeudi 6 Juin 2019 à 15:20

        Si charmant , si romantique , cette dame serait-elle descendue d'un tableau de Claude Monet ?

        Et ce gentleman attentionné, curieux, un rien obséquieux , mais si ...gourmand , demandeur , courtisant

        ( sa panoplie est complète , parfaite, bien rodée)

        Elle est troublée , amusée ... se laisse inviter

        Le parfum de la rose est enivrant ♥

        Bises parfumées

    2
    Samedi 15 Juin 2019 à 20:16
    Joke

    Une belle série et j'adore celle ci!

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